3 points qui freinent votre projet quand vous êtes seul

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Lors de mes séances de conseil, j’ai pu remarquer quelques points communs qui provoquent une montée d’angoisse et une perte de repères parmi les porteurs de projets. Vous êtes auto-entrepreneurs et le projet qui vous semblait si clair est devenu au fil des mois un agglomérat informe de détails et vous avez la sensation de ramer chaque jour pour le mettre en forme ? Vous ne savez plus quelle est la chose pertinente à faire maintenant car vous en voyez 10 possibles tout autant importantes les unes que les autres ? Pour le dire simplement, vous avez la tête dans le guidon et vous ne savez plus quel chemin prendre pour atteindre votre but. Pour vous débloquer, je vais essayer de partager avec vous ces quelques points avec l’espoir que cela trouve écho en vous.

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Un objectif mal défini

Pour ceux qui ne le savent pas, je viens initialement d’une formation en Design dans laquelle la méthodologie a une place prépondérante. Cette particularité qui peut être ressenti comme une contrainte pendant le cursus permet néanmoins d’être forcé à aborder tous les aspects d’un projet qui peut nous sembler désagréable. Par exemple, certains n’apprécient pas de passer beaucoup de temps à faire de la recherche, ou d’autres n’apprécient pas de passer beaucoup de temps à rechercher de nouvelles idées, ou encore n’apprécient pas la partie de finalisation des détails. Néanmoins, après plusieurs années d’expériences professionnelles, je comprends (enfin ! pourrait-on dire, haha) l’utilité d’un tel processus car grâce à cela, j’ai pu développer une vision globale d’un projet et avoir une méthode dont je connais l’efficacité pour concrétiser mes idées.

Tout d’abord, avoir une base solide est indispensable. Partir dans un projet sans vraiment savoir de quoi il retourne est selon moi une bonne manière d’aller nul part car on tâtonne un peu à droite, un peu à gauche. Votre objectif grandira avec le temps et évoluera avec les demandes, mais dès le début il faut avoir une idée précise de quoi il en retourne.

Qu’avez-vous à offrir aux gens qui est différent des autres ? Pourquoi selon vous devraient-ils être intéressés par ce que vous avez à offrir ? Savez-vous à qui vous vous adressez ? Que trouveront-ils chez vous de particulier ? A quelle problématique répondez-vous ? Quelle douleur venez-vous apaiser ?

Il vous faut un but clair, et pas un but qui vous soit personnel (sauf si vous êtes la figure de proue de votre entreprise, dans ce cas là, c’est un peu différent), avoir un but ce n’est pas “j’ai envie d’être autonome” car c’est un effet secondaire de votre projet et non pas le but, votre but c’est “répondre aux besoins de X clientèle sur X problématique avec X approche qui m’est propre”. Cherchez à savoir ce que vous souhaitez transmettre, quelle est votre mission profonde dans ce projet. Qu’est-ce que vous voulez qui ressorte ?

Avoir un objectif qui est clair sur la population à qui vous souhaitez proposer votre offre, pourquoi ça peut les intéresser, pourquoi ça a du potentiel vous permet de savoir vers où aller. En délimitant les contours du projet, l’objectif vous montre le chemin à prendre sur le long terme.

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Le doute

On le connaît bien ce compagnon de route. Il est toujours là, à regarder par dessus notre épaule en nous demandant “Tu es sûre que c’est assez pertinent ?” et détruit brique par brique chacun de nos efforts. Le doute ralentit le processus de création et essaye de se rassurer de pleins de manières. Douter de soi et de son projet, ça empêche d’en parler librement, de tenter de faire les choses en grand, ça empêche le projet de voir la lumière du jour. Le doute c’est faire le projet dans son coin, le montrer une fois aux autres pendant 10 minutes et puis ne plus jamais en parler, ne plus jamais le montrer, ne pas voir de résultat et se dire “J’avais raison, ça ne marche pas…”.

Le doute est une petite voix perfide qui peut faire de gros dégâts lorsque vous travaillez seul sur votre projet. Vous restez plus de temps que nécessaire sur un sujet. Vous ne tenez pas les délais que vous vous étiez fixés.

D’aussi loin que je m’en souvienne, la phrase que j’ai sûrement le plus souvent entendu est le classique “Tu devrais prendre confiance en toi”. Phrase qui avait le don de provoquer un raz de marée de colère silencieuse en moi. Heureusement, cette époque me semble derrière moi. Bien sûr, je continue de douter car je reste humaine mais il y a des différences :

  • J’ai mis en place pleins de plus ou moins grandes épreuves dans ma vie qui me faisaient très peur et au fur et à mesure j’ai pu voir que… tout allait bien. J’étais vivante, ma dignité toujours présente, avec une confiance en moi grandissante. Même si vous le faites dans votre sphère personnel, cela aura un impact sur votre sphère professionnelle. Maintenant, c’est: “Je doute, mais je le fais quand même” et non pas “Je doute, donc je m’acharne 100 ans sur le problème en le rendant pire parfois”. A force de me créer ces petites “épreuves du feu”, j’ai pu me rendre compte que rien ne s’écroule, la vie continue.

  • J’ai un chemin de pensée rationnel. Lorsque je doute, je me demande si j’ai le temps de me le permettre ou si je ferais mieux d’avancer et d’y revenir plus tard dans le processus. Cette manière de faire permet de continuer à mettre en place son projet et de revenir sur le problème avec un regard frais plus tard. Si le temps manque, c’est que vous n’avez pas le temps de douter, point. Dans ce cas: soit ça passe aux oubliettes, soit ça sort. (NDLR. Il m’a fallu beaucoup beaucoup de temps pour en arriver là)

  • Ne pas tendre le bâton pour se faire battre. Parfois il y a des détails qui vous titillent, vous dérangent, vous démangent même ! Si cela vous perturbe trop pour qu’il sorte de cette manière, montrez l’objet du doute à quelqu’un MAIS ne lui dites rien de votre doute. Demandez simplement s’il trouve que ça passe, et non pas s’il a des retours à faire dessus.


A noter, que je mets le perfectionnisme “mal géré” dans la catégorie du doute. Il vous fait retarder les échéances et vous empêche de voir de manière globale car il vous force à ne voir qu’un petit détail. Il y a un moment où nos projets doivent voir la lumière du jour. Il y a de fortes chances que votre projet ne soit attendu par personne, donc vous n’aurez pas de retombées négatives s’il y a des choses qui ne sont pas parfaites. Ayez un niveau d’exigence d’un point de vue fonctionnalité et esthétique, mais ayez en tête de constamment vous améliorer. N’ayez pas comme ambition de faire quelque chose de parfait car votre ambition c’est l’objectif que vous vous êtes donné. Demandez-vous plutôt si tel quel votre projet répond à votre but. Trop de pression = doute = paralysie


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Pas de priorisation

Si votre objectif est bien défini, vous devez avoir une idée de ce qui est le plus important à faire pour aller sur ce chemin. Chaque jour, demandez-vous ce qui est important et devrait être fait aujourd’hui. Normalement vous n’aurez que 2 ou 3 points bloquants qui nécessitent réellement votre intervention ce jour là. Consacrez-vous à ça, le reste c’est du bonus.

Qu’est-ce qui est pertinent pour mon projet aujourd’hui ? Qu’est-ce qui me permettrait d’avoir fait une réelle avancée dans mon projet ? Quels sont les points clefs pour son évolution ?

Naturellement, on a envie de bien faire donc on a envie que tout soit prêt le plus vite possible, que tout soit nickel chrome ! Sauf qu’il faut définir le “tout”. Pour votre lancement, de quoi avez-vous besoin ? Quels sont les éléments nécessaires ? Lesquels pourront venir dans un second temps ? Tout n’a pas à être prêt dès le début.

Prioriser les choses à faire permet de vous dégager du temps pour les choses qui sont pertinentes aujourd’hui. Vous êtes humain, et si vous êtes seuls vous ne devez pas essayer de faire autant de travail qu’une équipe de 10 personnes. Soyez sympa avec vous même, et lâchez prise. Un pas après l’autre, on pose sa pierre mais on ne la pose pas n’importe comment. Cette pierre doit être La Pierre qui fait la différence aujourd’hui.


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Est-ce que l’un de ces trois points vous parle ? Je l’espère ! Rassurez-vous, au fur et à mesure que vous mettrez en place des choses pour votre projet vous vous améliorerez constamment. Lisez des livres qui peuvent vous débloquer que ce soit au niveau de la gestion de projet, du design, de la comptabilité… Quel que soit votre source d’angoisse, essayez de tendre la main vers quelque chose qui peut vous amener une réponse ou de l’aide. Ne restez pas seul bloqué sans réussir à vous extirper de ça !

Si cela vous intéresse, vous pouvez réserver une séance de conseil individuel en identité visuelle et projet ! On remet à plat votre projet et on détermine ensemble qu’elles sont les prochaines étapes nécessaires pour l’avancée de votre projet. Je vous mets le lien ci-dessous et si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’envoyer mail, je serais très heureuse d’en discuter avec vous !

 
 
 
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